La prise de conscience qu'il faut diminuer notre
impact carbone est relativement récente, et cette idée n'est pas forcément une
bonne nouvelle pour l'économie qui est intiment liée à une source majeure de
pollution = Le pétrole.
Les intérêts des grands industriels sont mis à
rude épreuve et les investissements nationaux dans les énergies fossiles et les
infrastructures pour les utiliser sont tellement importants qu'il est difficile
de mettre en place un nouveau système visant à détruire le moins vite possible
notre planète.
Les ambitions sont tellement hautes, qu'une
mesure à l'échelle étatique est financièrement impossible à
budgétiser. C'est pour cette raison que c'est la décentralisation qui
domine ces approches environnementales. Ainsi, pour que les objectifs fixés par
les impulsions Européennes et nationales se répercutent au niveau local, il est
nécessaire que cohabitent des infrastructures d'envergure nationale
et des infrastructures d'envergure locales.
Il représente 6 textes communautaires établis en
2009 qui visent à lutter contre le réchauffement climatique. Adopté par les pays
membres, il met en place les objectifs de développement des energies
renouvelables. Objectifs adaptables selon les pays et leur moyens mais qui
fixe les objectifs à atteindre aux horizons de 2020.
C'est un organisme indépendant et sans but
lucratif qui mène des recherches pour les pouvoirs publics afin de lutter
contre le réchauffement climatique.
Créé en 2010, elle est constituée d'ingenieurs
et d'économistes spécialisés dans l’économie des
quotas d’émissions de gaz à effet de serre, l’économie des projets de réduction
des émissions et l’économie de l’adaptation des territoires au changement
climatique.
L'élaboration d'une véritable politique
climatique
Le passage à la production d’énergie décentralisée comporte de nombreux avantages, y compris l’utilisation de sources d’énergie locales, une sécurité d’approvisionnement en énergie locale accrue, des distances de transport écourtées et une réduction des pertes liées au transport d’énergie. Cette décentralisation favorise également le développement des collectivités locales et la cohésion au sein de celles-ci, via de nouvelles sources de revenus et la création d’emplois à l’échelon local. (Extrait de l’article 6 de la directive 2009/28/CE
Les acteurs nationaux ont la charge de pousser
les collectivités locales à faciliter les procédures d'acceptation et
d'installation de structures "zéro-émission" et de les voir
s'associer à des organismes et campagnes de sensibilisation aux EnR
Comment fonctionne le financement de ces
initiatives ?
En 2011, la CDC (caisse des dépots climat) à
effectué une étude de cas sur les projets environnementaux des villes
de
- Sommerset (Grande Bretagne) -
HYDROLIQUE - Moulins à eau
- Barcelone (Espagne) -
PHOTOVOLTAIQUE - Norme Solaire dans le bâtiment
- Milan (Italie) - GEOTHERMIE
- Réseau de chaleur urbain
- Morbach (Allemagne) - EOLIEN
- Revalorisation d'un terrain communal
- Västeras (Suède) - BIOGAZ
- Réseau de carburant
Etude effectuée afin d'analyser le potentiel des
actions prises localement et le rôle des collectivités territoriales.
Il en est ressorti que la pertinence et la
créativité propre à chaque collectivité territoriale en fonction des
particularités locales est un facteur clé de réussite de ces projets et que les
leviers utilisés sont propres à chaque situation, que ce soit par la
sensibilisation pédagogique où par l'élaboration de documents politique
environnementale locale.
Etudions le cas de l'Italie
Dans ce cas Milanais, on voit que la clé du
succès est due à plusieurs facteurs :
- Majeure partie du projet financée par l'entreprise énergétique intercommunes (Milan & Brescia)
- Financement de la Region (qui dispose de beaucoup d'amplitude dans le cas Italien)
- Certificats Verts (Subventions Nationales en faveur de l'Energie Verte).
- Participation au projet d'une université locale (qualitatif, rentable et efficace)
- Réactivité et coordination de la municipalité.
Voyons comment fonctionne le système français
pour comprendre que les dynamiques ne peuvent être les mêmes et qu'il leur
faudrait savoir s'inspirer des italiens à ce niveau pour pouvoir développer des
projets EnR intelligents.
FRANCE - Le Clash - Etat VS Collectivités
Territoriales
Devant des politiques déjà en place, la
difficulté est d'insérer une nouvelle variable EnR pas forcément compatible
avec le système existant.
Localement plus pertinents, les projets
environnementaux ont besoin de voir leur élaboration facilitée par des
compétences régionales. Pour cela, les collectivités disposent tout de
même de plusieurs outils :
- Schéma régional du climat, de l’air et
de l’énergie (SRCAE), Loi Grenelle 2
- Plan Climat énergie Territoriale (PCET)
- Zone de développement de l’éolien (ZDE), Loi POPE* du 13 juillet 2005
- Schéma régional de raccordement au
réseau électrique des énergies renouvelables, Loi Grenelle 2
Cela leur permet une majeure amplitude en terme
de coordination, et d'incitation des politiques énergétiques sur leur
territoire.
Alors concrètement, que sont-elles habilitée à
faire ces Collectivités Territoriales ?
- Influencer le développement de la production décentraliser d'énergies renouvelables sur leur territoire.
- Montrer l'exemple en exploitant des particularités locales (Moulins à eau en Angleterre : Il pleut beaucoup donc interessant)
- Inciter les investisseurs locaux vers des infrastructures EnR.
- Etablir une politique locale en faveur des énergies renouvelables
- Reglementation locale
- Formation et sensibilisation
- Partenariats public-privés
- Ont un role de prescripteur et régulateur en terme d'urbanisme et aménagement du territoire (depuis 2005 les maires ont le droit d'user de leur compétences dans le domaine de l'urbanisme pour promouvoir les EnR).
"Cette possibilité est peu utilisée en France, en raison notamment d’une centralisation territoriale historique qui limite encore dans une certaine mesure, l’autonomie et l’initiative des collectivités territoriales. Les documents d’urbanisme constituent un volet majeur de ce rôle de prescription, mais les délais de leur élaboration et de leur révision reportent leur mobilisation sur le moyen et long terme" CDC Climat, Etude Climat n°30.
Malgré ces leviers, les collectivités
territoriales ne disposent que peu de moyens hors subventions Européennes.
Il existe pourtant des nouveaux organismes
financiers en faveur du développement des EnR comme les Sociétés d'économie
mixte (SEM) ou les sociétés coopérative d'intérêts collectifs (SCIC) qui
étudient la faisabilité du projet avant de proposer une expertise à tous les
niveaux du projet (ouvrage, maintenance, maîtrise d'oeuvre etc..).
Organismes qui restent rares en France.
Pourquoi ça bloque ?
- Pour des raisons de savoir faire énergétique
- Insuffisance de budget local
- Délais de publication des lois environnementales et mesures d'application.
- Forte centralisation Française
- Le développement des EnR dépend des orientations politiques énergétiques et industrielles nationales
"Des mesures d’application précisant le contenu et les modalités d’élaboration et de mise à jour des outils territoriaux devaient être publiées par l’administration publique, dans un délai raisonnable compte tenu des échéances demandées aux collectivités. Au final, le décret d’application relatif aux SRCAE a été publié en juin 2011, soit un mois avant l’échéance fixée aux régions (l’échéance de l’approbation a finalement été repoussée à juin 2012). Le décret d’application relatif aux PCET s’est également fait attendre avec une publication en juillet 2011 (la date butoir de l’adoption d’un PCET est fixée à décembre 2012). Enfin, le cadre des schémas régionaux de raccordement au réseau électrique n’est toujours pas défini. Par ailleurs, certaines dispositions de ces décrets se sont avérées parfois peu fidèles aux intentions initiales des lois du Grenelle (Pancher et Tourtelier, 2011). Le retard dans laparution des décrets a pu différer le lancement de nouveaux projets, notamment en matière d’éolien, par manque de sécurité juridique sur les régimes applicables (Pancher et Tourtelier, 2011)." CDC Etude Climat N° 30
La centralisation permets au français d'avoir le
contrôle sur toute décision mais est-ce bénéfique dans une type de politique
d'initiatives qui devrait être développée au niveau local pour être plus
efficace et réactive ? La clé du succès est dans le travail d'équipe, pas dans
la subordination nationale excessive qui occulte toutes les spécificités
locales pouvant être exploitées en termes d'EnR et utilisées intelligemment, ce
qui permettrait aussi de créer des emplois et de renforcer la cohésion sociale
vers un projet ambitieux, propre et dont ils pourraient être fiers.
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